CHRISTINE MULLER PEINTRE
En permanence dans mes galeries en France et à l'étranger




Devant son miroir
Elle cherche le bijou, le foulard
Le fard qui révélera son teint
Une ride nouvelle est apparue
Un cheveu blanc
L'angoisse l'étreint, elle invoque les dieux
Leur donne tous les pouvoirs
Afin que sa lumière lui soit rendue
Elle est dans une impasse
Au bout il y a le mal-vieillir
La chirurgie peut-être
Ailleurs dans un autre miroir
Les foulards volent, se superposent
Sur la nuque assouplie
Une ride nouvelle est apparue
Un cheveu blanc
Elle se sourit pourtant
Sa coquetterie la rend légère
L'écrin peut rester vide, elle danse
La route devant elle est infinie
La lumière est venue
Et durablement, la beauté s'est installée
La peinture émergera de l'intérieur
Sans artifice et sans détours
Sans que viennent à son secours
Tous les dieux invoqués
Le travail accompli se chargera alors
Tout en douceur et sans calcul
De tisser ce lien qu'on appelle le style
La grâce

